On
pourrait croire, avec de beaux textes comme en première page et de
belles plaquettes comme la seconde que les gens des Antilles pourraient
comprendre facilement que bientôt cela « aura pris fin ». Qu'il n'y
aura plus de tortue, qui comme bien d'autres espèces animales, auront
disparues faute de la bêtise de l'homme moderne. Et bien non, il y a
peu de temps (septembre 2000), France Antilles, un journal local édite
un article sur deux braconniers antillais qui consommaient de la chair
et des œufs de tortue. Ils risquent 6 mois de prison & 60 000 FF
d'amendes. S'agissant d'une récidive, les peines peuvent être doublées.
Même si cela fait partie des traditions, que faut-il faire ?
Extrait de l'article :
La
convention de Washington et un arrêté ministériel d'août 1991 protègent
les tortues marines. Les textes interdisent toute importation et
exportation de tortues qu'elles soient vivantes ou mortes, mais aussi
sous toutes formes de produits bruts ou manufacturés. Un pêcheur qui
remonterait dans ces filets une tortue morte risque, s'il la chargeait
à son bord, la saisie de son bateau. A ce titre, les lambis bénéficient
de la même protection même si leurs pêche n'est autorisée qu'à compter
du 1er septembre et pour 6 mois aux seuls professionnels et selon des
critères de poids et de taille.
A
Marie-Galante, depuis le mois de juin 2000, a été constitué le réseau
tortue marine qui a entrepris une enquête naturaliste et biologique sur
ces animaux marins. Y participent l'Office national des forêts, la
Gendarmerie, les Douanes, des Clubs de plongée, le Parc national et
l'AEVA (associations pour l'étude des vertébrés des Antilles)
Le
braconnage des tortues peut avoir des répercussions terribles. Alors
que le réseau tortue marine est en train de mettre en lumière sur la
Grande Galette « le plus beau site de ponte des petites Antilles »,
comme le dit David Guyader, il convient de le protéger. Sachant qu'une
tortue pond cent œufs, que sur cent œufs un seul parviendra à la mer,
et que sur cents œufs parvenus à la mer un seul parviendra à l'âge
adulte, on se rend compte de la grande fragilité du cycle de
reproduction des ces reptiles.
Même si cela fait partie des traditions, que faut-il faire ?
Date
de création : |
17 janvier 1999 |
|
Date
de dernière modification : |
20 juillet 2006 |
|
|