Alors que les tortues marines étaient encore communes dans les eaux antillaises, la viande se préparait en daube, colombo, fricassé, gibelotte, rôtis, soupe ...

L ‘abondante graisse était aussi intéressante pour la friture que pour remplir les lampes, colmater les bateaux ou soigner les sciatiques !!! Des préparations à base d ‘écailles broyées et de pénis de tortue mâle étaient vendus comme aphrodisiaque. Les œufs, très recherchés, se dégustaient en omelette, cuits dans la cendre ou l’eau salée. Après 1940, l’écaille devint à la mode. De nombreux artisans antillais se mirent à travailler cette matière noble, jusque là délaissée. Le travail de l’écaille fût considéré comme traditionnel aux Antilles.

Que doit-on regretté ? La disparition des ces traditions où celle des tortues.

Les tortues marines représentent la beauté des fonds coralliens et les hôtes privilégiés des plages de rêves où elles savent cacher leurs œufs. N’encourageons pas leur extermination en voulant rapporter une carapace vernie ou un bijou en écaille.

La législation française protège intégralement depuis 1991 les cinq espèces de tortues marines de l’archipel guadeloupéen, qu’elles que soient la taille et la période de l’année. Ceci conduit donc à une interdiction de capture, de transport, de mise en vente, de vente, d’achat, de naturalisation des tortues ou partie (viande, carapace, bijou). Cette interdiction vise également les œufs.

1. La Tortue Caouanne possède une carapace composée généralement de paires de plaques costales.
2. Couleurs orange-brun. La tortue Olivâtre, cul rond quand elle présente généralement plus de 5 paires de plaques costales ; sa couleur oscille entre l’ocre et le vert.
3. La tortue verte possède un bec arrondi, 2 préfrontales et les plaques de la carapace juxtaposée.
4. La tortue imbriquée a un bec pointu et crochu, 4 préfrontales et les plaques de la carapace imbriquées.
5. Enfin la tortue luth est totalement dépourvue d 'écaille. Elle présente des carènes longitudinales ayant l'aspect de cuir bleu noir.

La convention internationale dite de « Washington » ou « CITES » réglemente le commerce des faunes & flores sauvages menacées d'extinction. Cette convention, ratifiée par la France & la Communauté Européenne, classe toutes les tortues marines en annexe 1, c'est à dire qu'elle interdit totalement les exportations & importations des ces espèces, que ce soient des animaux vivants ou morts, entiers ou sous forme de produits bruts ou manufacturés.

Pensons à l'animal dont l'espèce est menacée, et qui aura été découpé parfois vivant pour la simple réalisation d'objets décoratifs.

Le saviez-vous :

Les tortues Luth meurent en avalant des sacs plastique polluant la mer, qu'elle prennent pour des méduses dont elle se nourrissent. Il faut plus de 20 ans pour qu'une tortue soit adulte. Pour la caraïbe, très rare sont les individus qui ne seront pas massacrés avant d'avoir la possibilité de se reproduire. Certains produits cosmétiques (solaires) utilisent de l'huile de tortue marine, celle-ci étant très riche en vitamine A.

Recherche effectuées par Monsieur POTTIER
de Sainte Rose,
avec l'aide des gens du Parc National.